Interviewé dans ‘Le grand face-à-face’, sur France Inter, le philosophe Francis Wolff concluait par ces mots : « Si nous oublions que ce qu’il faut sauver, c’est l’humanité et que, s’il faut sauver à tout prix l’humanité, c’est pour le sort de nos enfants, c’est en effet nous qui nous condamnons. »

Quel monde les attend demain ? Quelles perspectives se dessinent ? Climat, biodiversité, eau, sols, fonds marins, polluants éternels… les dégradations s’intensifient aussi vite que reculent les restaurations qui avaient été initiées en ces matières…

Dans ce contexte inquiétant, un message entendu trop souvent me trouble : « Les jeunes sont l’espoir. Ils vont tout changer et sauver la planète ! » Heuhhh, vous êtes sûrs ? Et si on leur demandait leur avis ?

Rencontre avec « la Meuf du Climat »

Pour y voir plus clair, j’ai invité Adélaïde Charlier. À seulement 24 ans, celle que certains surnomment non sans tendresse « La meuf du climat » a déjà une longue expérience en matière de lutte pour la justice climatique.

Cofondatrice de Youth For Climate Belgium, Adélaïde contribue depuis plus de 5 ans à de nombreuses mobilisations, aux côtés d’Anuna De Wever (son homologue flamande), de Camille Etienne en France, de Greta Thunberg ou de Luisa Neubauer (Allemagne). Entre les marches qui ont fédéré des dizaines de milliers de jeunes dans la rue, diverses actions aux échelles belge, européenne et internationale, l’activisme occupe une place centrale dans sa vie. Elle a coopéré et parfois débattu avec de multiples personnalités, comme Angela Merkel, Ursula Von der Leyen et Frantz Timmermans (présidente et vice-président de la Commission européenne…), ou Alexander de Croo (alors Premier ministre belge).

En parallèle à son combat, Adélaïde a terminé ses études en Sciences Politiques & Sociales à la V.U.B. (Université flamande de Bruxelles), ainsi qu’un master en gouvernance européenne au Collège d’Europe à Bruges. Elle vient de lancer son association, The Bridge, pour faire le pont entre les jeunes et les politiques et, de manière plus générale, pour placer les citoyen·ne·s au cœur des décisions environnementales.

Parmi les questions soulevées :

  • Comment grandir sur une planète qui est en train de s’autodétruire ?
  • Comment voyez-vous l’avenir ?
  • Quels regards d’autres jeunes autour de vous ou plus éloignés portent-ils sur l’avenir ?
  • Comment vivez-vous ces différences ? Et quels regards portent-ils sur vous ?
  • Comment devient-on activiste ? Et qu’est-ce que ça a changé dans votre vie ?
  • Quels ont été les grands moments de vos premières années de lutte?
  • Quels ont été les pires moments ?
  • Qu’est-ce qui vous soutient ou vous entrave ?
  • Quelles sont vos relations avec d’autres générations ? Comment les associer ?
  • Qu’est-ce que « The Bridge », l’association que vous lancez, et comment peut-on vous soutenir ?
  • Quels sont vos prochains projets ?
  • Et maintenant, que faisons-nous de tout cela ?

Si vous le pouvez, pensez aussi à nous soutenir…

Si vous appréciez nos rencontres, vous pouvez apporter un soutien même modeste sur la page Tipeee de notre association sans but lucratif Magna Re. Chaque geste compte. Merci d’avance.

Voici les infos sur le livre co-écrit par Adélaïde « Quel monde pour demain ? »


A bientôt…